Décryptage N°40 : Le télétravail transfrontalier, 5 ans après la pandémie

© photo : Julien Mpia Massa

Si la pandémie a entraîné une augmentation spectaculaire du télétravail au Luxembourg, notamment grâce à des accords exceptionnels, la levée de ces mesures a profondément modifié les dynamiques entre travailleurs résidents et frontaliers. Aujourd’hui, alors que 20 % des résidents télétravaillent toujours plusieurs fois par semaine, seuls 3 % des frontaliers en font de même, et ce, malgré un potentiel théorique bien plus élevé. Cette disparité s’explique en grande partie par des contraintes fiscales et sociales, ainsi qu’une certaine insécurité juridique qui freine son développement.

Ce décryptage se penche sur les tendances du télétravail au Luxembourg, les différences de pratiques entre résidents et frontaliers, ainsi que les principaux obstacles à son expansion. Il suggère également d’approfondir les analyses sur la pertinence et la faisabilité d’un modèle similaire à celui en vigueur entre la France et la Suisse dans le contexte luxembourgeois.

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Le télétravail transfrontalier, 5 ans après la pandémie

Décryptage N°39 : Les frontaliers, de variable d’ajustement à ressource précieuse !

© photo : Frédéric Meys

La main d’œuvre frontalière a permis de satisfaire les (énormes) besoins du marché du travail luxembourgeois depuis les années 1990 et a régulièrement été décrite comme une « variable d’ajustement » du marché du travail national. Une analyse du recours au travail frontalier dans la période récente, marquée par un fort ralentissement des créations d’emplois, indique pourtant que les non-résidents ont été moins affectés par la dégradation de la conjoncture que les résidents (en particulier les résidents étrangers).

Il ressort également des dernières tendances que le taux de recours aux travailleurs frontaliers augmente dans les secteurs encore dynamiques et que la France (la Lorraine) reste l’un des principaux territoires de recrutement de l’économie grand-ducale. Mais des signes d’essoufflement du travail frontalier se font ressentir, avec en particulier un tassement (voire une baisse) du nombre de navetteurs en provenance de Belgique et d’Allemagne. Ces constats appellent à penser une stratégie pour garantir la disponibilité et l’attractivité des travailleurs frontaliers dans les années à venir.

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Les frontaliers, de variable d’ajustement à ressource précieuse !