Chargé(e) de communication en CDD (1an)

IDEA recrute un(e) Chargé(e) de communication en CDD (1an)

Lieu : Luxembourg| Temps partiel (maximum 60%, à convenir) | Début : À convenir

Rejoignez IDEA et contribuez à dynamiser la communication de notre laboratoire d’idées au cœur des enjeux économiques et sociaux du Luxembourg !

IDEA est un think tank créé à l’initiative de la Chambre de Commerce qui ambitionne de penser un avenir durable pour le Luxembourg.  IDEA a pour mission de susciter et d’alimenter un débat public de qualité à travers une démarche fondée sur trois piliers : Identifier les grands défis ; Produire des idées nouvelles ; Alimenter et participer au débat public.

Vos missions

En collaboration étroite avec notre responsable de la communication, vous participerez à la mise en œuvre des actions de communication d’IDEA et contribuerez à la valorisation de ses travaux, événements et publications.

Vos principales responsabilités comprendront :

  • Participer aux activités quotidiennes de communication interne et externe pour assurer la cohérence et la visibilité d’IDEA auprès de ses publics cibles ;
  • Contribuer à la mise à jour et à l’animation du site web ;
  • Participer à l’organisation et à la promotion des événements (conférences, tables rondes, etc.) ;
  • Soutenir la gestion des réseaux sociaux : planification, rédaction, publication,;
  • Créer et diffuser des contenus éditoriaux et graphiques: articles, newsletters, visuels, supports de communication, communiqués de presse)
  • Effectuer le suivi des indicateurs de performance ;
  • Accompagner la mise en œuvre de projets transversaux de communication digitale, au cœur de la stratégie de développement d’IDEA.

Votre profil

  • Vous êtes titulaire d’un Master/Maitrise en communication, relations publiques, marketing ou équivalent ;
  • Vous disposez d’une première expérience dans une fonction similaire;
  • Vous possédez d’excellentes compétences rédactionnelles en français ; la maîtrise de l’anglais et du luxembourgeois constituent un atout ;
  • Vous maîtrisez les outils Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint) ;
  • Vous êtes familier d’outils de création graphique (Photoshop, InDesign, Illustrator, Canva) ;
  • Créativité, rigueur, autonomie et esprit d’initiative font partis de vos qualités ;
  • Vous êtes à l’aise pour travailler de façon autonome tout en appréciant le travail collaboratif.

Nous offrons

  • Un CDD au sein d’une équipe engagée et bienveillante ;
  • Un cadre stimulant au cœur des grands débats économiques et sociaux du Luxembourg ;
  • La possibilité de contribuer à la stratégie de communication d’IDEA ;
  • De l’autonomie, de la créativité et de la diversité dans les missions.

Intéressé(e) ? Envoyez votre CV et une lettre de motivation à l’attention de Vincent Hein, Directeur à l’adresse jo**@************ea.lu.

 

Toute candidature sera traitée dans la plus stricte confidentialité et selon notre politique de protection des données personnelles.

Penser le télétravail transfrontalier

Le développement du télétravail à grande échelle est une tendance qui porte en elle de multiples bouleversements obligeant à le penser de manière globale, en particulier dans le contexte transfrontalier.

Les fameux « seuils » fiscaux sont très régulièrement l’objet de discussions, y compris récemment entre la France et le Luxembourg. Du point de vue des salariés résidant en France et de leurs employeurs luxembourgeois, le seuil des 29 jours ne pose pas tant des problèmes de niveaux d’imposition[1] que des problèmes liés aux modalités de prélèvement de l’impôt, si bien que de nombreux employeurs demandent à leurs salariés de se limiter strictement à ce seuil fiscal[2], qui n’est pourtant pas un plafond strict en théorie. Sur la frontière franco-luxembourgeoise, il est donc surtout dans l’intérêt des salariés et des entreprises que les modalités de prélèvement de l’impôt évoluent, ce qui pourrait être en bonne voie d’après les récents échos de la presse.

Les conditions de prélèvement telles qu’elles ont été établies avec les fiscs belge et allemand ne semblent pas poser les mêmes soucis administratifs (sur le mode de prélèvement), mais le dépassement des seuils pourrait avoir des conséquences sur le niveau d’imposition des revenus des salariés, ce qui tend à renforcer les revendications d’une hausse de ces seuils de « tolérance » des salariés frontaliers. Enfin, au niveau administratif, de nombreux sujets devront être clarifiés dans les mois qui viennent (proratisation du temps partiel, modalités de preuve de présence physique, astreintes, démissions/embauches en cours d’année, etc.). Une fois ces « détails » réglés se posera très vite la limitation liée à la borne européenne de 25% qui conditionne l’affiliation à la sécurité sociale dont le dépassement entraîne des conséquences nettement plus dissuasives. Bien que mise entre parenthèses jusqu’au 31 décembre, il sera nécessaire d’avancer sur la reconnaissance du statut de travailleur frontalier pour y déroger. Le Parlement (… français) a adopté une résolution en ce sens dès 2021. Sur le plan des limitations règlementaires, il ne faudra pas négliger non plus les questions relatives au « risque » d’établissement stable et aux complexités qui pourraient aboutir à l’application du droit du travail du pays de résidence.

Mais derrière ces questions, pourtant cruciales, se posent des enjeux de moyen et long termes bien plus importants encore. Un récent Avis du CES explique que les projections économiques et démographiques luxembourgeoises soulignent la nécessité pour le Grand-Duché de s’investir davantage, pour renforcer l’attractivité et le développement cohérent des régions frontalières en coopérant dans le domaine de l’aménagement du territoire, des infrastructures de mobilité, de la formation des actifs, etc. Il ne servira pas à grand-chose de créer de parfaites conditions de télétravail pour les frontaliers éligibles si la situation en matière de mobilité, de logement et si la qualité de vie au sens large dans la métropole transfrontalière du Luxembourg continue de se dégrader et n’attire pas suffisamment de talents venus d’autres régions. L’essor du télétravail pourra contribuer à certains de ces objectifs, mais il ne sera pas suffisant et il pourrait même créer certains effets ambivalents[3]. Une proposition pour concilier le développement du télétravail et celui du territoire transfrontalier serait que la fiscalité du télétravail qui reviendrait normalement aux Etats des pays voisins soit collectée pour financer des projets de développement transfrontaliers. Cela pourrait être proposé aux autorités des pays voisins en l’échange de leur accord pour relever les seuils de tolérance fiscaux, mais le sujet ne semble pas présent dans les débats actuels, malgré la recommandation du CES. Des précédents de rétrocession fiscale prélevée sur la fiscalité des revenus et fléchés vers les collectivités locales transfrontalières (et non le budget général de l’Etat) existent pourtant déjà, comme dans le Grand Genève où le canton suisse a par exemple versé 295 millions d’euros en 2020[4]. D’après le Canton de Genève, cette somme importante a contribué à financer des projets de mobilité, de valorisation de zones d’activités, de logement social, de véloroutes, de collèges… intégralement situés dans le bassin de vie du Grand Genève. Le développement de ces projets est dans l’intérêt direct et évident des travailleurs frontaliers, de leurs employeurs et du territoire pris dans son ensemble. Une telle situation serait largement plus favorable à l’intérêt du Luxembourg qu’une contribution au budget général des Etats voisins.


[1] Le niveau de fiscalité ne concerne pas l’employeur et une rapide comparaison des barèmes d’imposition des revenus suggère un avantage pour la plupart des salariés à se faire imposer ses revenus en France, bien que ceci doit être analysé en fonction de la configuration des revenus des ménages, très variable.

[2] Voir : https://frontaliers-grandest.eu/pourquoi-votre-employeur-vous-limite-votre-teletravail/.

[3] Pour le Luxembourg, cela pourrait engendrer une perte d’activité dans les services (restaurants, commerce, etc.) en raison de la baisse de la consommation des frontaliers, ainsi que des pertes fiscales potentielles. Pour les régions limitrophes, l’attractivité des emplois luxembourgeois pourrait confronter les entreprises locales à une concurrence accrue en matière de recrutements alors que l’offre de travail est déjà relativement tendue.

[4] 69 millions ont alimenté le budget des collectivités du Département de l’Ain et 226 millions en Haute-Savoie, les Départements reversant ensuite une partie aux Communes concernées par le phénomène frontalier.