Document de travail N°27 : Stimuler la productivité au Luxembourg : c’est possible (mais personne ne sait (vraiment) comment y arriver) !

© photo : Julien Mpia Massa

Stimuler la productivité au Luxembourg : c’est possible (mais personne ne sait (vraiment) comment y arriver) !

Selon le ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme (Lex Delles) « le concept de « productivité » doit constituer l’élément-clé pour le développement économique à long terme du Luxembourg et la croissance de la productivité doit être considérée comme le vecteur principal du développement économique futur du pays ».

Mais qu’il s’agisse de la mesurer, d’expliquer son ralentissement tendanciel ou de parvenir à la redynamiser, tout est complexe et compliqué avec la productivité.

Évolution de la productivité apparente du travail au Luxembourg, par heure travaillée (2007 = 100)Sources : OCDE

Dès lors, plutôt que de livrer une liste de mesures – usuelles et conventionnelles  – destinées à doper la productivité de l’économie luxembourgeoise, le choix, certes moins ambitieux, retenu dans ce Document de travail est de proposer, sous la forme d’une stratégie sans regret, cinq principes qui devraient se trouver au centre de la fonction objectif de la politique économique du Grand-Duché et qui, éventuellement par sérendipité, pourraient contribuer à y générer des gains de productivité.

Cinq principes au service du renforcement de l’économie luxembourgeoise :

  • Principe N°1 : Choyer le mix productif
  • Principe N° 2 : Small is beautiful (maybe) / Age and size matter (for sure)
  • Principe N° 3 : La R&D est une affaire (grandement) industrielle
  • Principe N° 4 : En termes d’investissements publics, la qualité prime sur la quantité
  • Principe N°5 : Prêter attention aux transformations (du marché) du travail

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Tableau de bord économique et social – juillet 2020

Entre sortie du brouillard et vents contraires

Les indicateurs de ce Tableau de bord dessinent un tableau très contrasté de la situation économique et sociale en ce début d’été.

Les dernières prévisions du STATEC tablent sur une récession de 6,0% en 2020, suivie d’une croissance de 7,0% en 2021. La Commission européenne, qui vient de mettre à jour ses prévisions, projette de son côté un recul du PIB de 6,2% cette année, suivi d’un rebond plus modeste en 2021 (+5,4%). Au premier trimestre, le PIB se serait replié de 0,2% par rapport au premier trimestre 2019 d’après la première estimation du STATEC.

Si la reprise économique est encore difficile à qualifier et si le retour à la normale risque d’être long, certains indicateurs montrent tout de même des signes encourageants. Sur le marché du travail tout d’abord : alors qu’en mars et avril, le pays avait vu 8.900 emplois salariés détruits, le retour des créations d’emplois en mai, avec un niveau non-négligeable (+4.500 postes), est une bonne nouvelle. L’envolée du nombre de demandeurs d’emplois a été stoppée (-0,2% entre avril et mai) et le taux de chômage s’est stabilisé à 7%. Le déconfinement a également été propice au moral des consommateurs qui se redresse sensiblement en juin. La bonne tenue des marchés financiers a permis aux actifs des fonds de la place financière de poursuivre leur ascension. Enfin, la plupart des enquêtes sectorielles montre une amélioration des soldes d’opinion des entreprises quant à leur niveau d’activité, bien qu’ils restent en territoire négatif.

Mais des vents contraires peuvent encore souffler sur cette dynamique. La confiance en l’avenir pour les consommateurs et les investisseurs, l’absence de salariés (toujours en télétravail) pour les restaurateurs et les commerces, et bien sûr le virus, qui continue à circuler, et qui reste le premier risque…

En outre, le caractère « asymétrique » des conséquences de cette crise est de plus en plus visible, entre les secteurs, leurs salariés, mais aussi entre les pays et régions de l’UE.

Pour la reprise, il reste donc encore à transformer l’essai. Et, plus que jamais, à rester attentif à tous les signaux qui obligeraient des interventions publiques sur mesure et aussi fortes que nécessaires.

Pour télécharger le Tableau de bord économique et social

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