© photo : Thierry Nelissen, Tellitweb
Entre digitalisation croissante et essor des énergies renouvelables, le Luxembourg avance avec prudence dans la transformation de son économie. Si le Grand-Duché a fait preuve d’adaptation jusqu’en 2024, la décennie à venir pourrait exiger des compétences à la croisée de la technologie, de l’écologie et des qualités humaines.
En 2034, les avancées digitales continuent de transformer l’économie luxembourgeoise. L’Union européenne a atteint son objectif, avec plus de 80% des 16-74 ans maîtrisant désormais les compétences numériques de base. Au Luxembourg, ce taux est passé de 60% en 2023 à 83%, soit un niveau similaire à celui des Pays-Bas, qui étaient en tête il y a dix ans. À l’ère de l’intelligence artificielle et du big data, ces compétences sont devenues indispensables, notamment dans la santé, où la robotique et la télémédecine redéfinissent les professions face au vieillissement de la population. Par exemple, il est devenu normal qu’à travers un casque de réalité virtuelle augmentée et un robot, un chirurgien allemand puisse opérer à distance en temps réel une patiente se trouvant dans un bloc opératoire d’un hôpital au Luxembourg.
À cette révolution technologique s’ajoute un autre défi majeur : la transition écologique. Des métiers centrés sur l’énergie renouvelable ou encore l’économie circulaire sont d’autant plus recherchés parmi les offres d’emploi déclarées à l’ADEM. Des ingénieurs en environnement ou encore des experts en gestion des ressources naturelles sont les talents les plus recherchés.
Dans cet élan vers la technologie avancée et l’écologie, les soft skills n’auront jamais été aussi précieuses. Malgré l’omniprésence du numérique, les qualités humaines comme l’intelligence émotionnelle, la collaboration et l’adaptabilité restent irremplaçables. Aujourd’hui, les entreprises luxembourgeoises privilégient encore plus ces compétences, si bien que 90% des offres d’emploi les mentionnent notamment la communication et la capacité à s’adapter aux changements dans un environnement internationalisé.
En 2034, le Luxembourg se retrouve ainsi avec deux types de travailleurs : the so-called « nomade écolo-digital avancé », qui se définit comme une personne respectueuse de l’environnement, utilisant l’intelligence artificielle et les technologies avancées pour travailler à distance, adopter un mode de vie flexible ou encore nettoyer des plages dans les Caraïbes ; en revanche, le second, dénommé « local-écolo » s’identifie en tant que personne qui préfère avoir un emploi stable dans sa région, combinant compétences numériques, une appétence pour l’écologie et le travail en personne, pour réduire sa consommation d’électricité.