Le « grand confinement », qui est déjà la quatrième crise économique d’envergure du 21ème siècle – après l’éclatement de la bulle internet, la crise des « subprimes », la crise des dettes souveraines en zone euro – a eu (et continue d’avoir) des effets délétères sur l’activité économique au Luxembourg. Il a ainsi sévèrement grippé la dynamique de création d’emplois dans le pays, causé une envolée du chômage qui a frôlé au mois de juin le précédent triste record de mai 2014, et obligé l’Etat à soutenir massivement les entreprises et les salariés (avec la mise en place d’un programme de stabilisation de l’économie augmenté d’un plan de redémarrage). Alors que l’activité, certes encore déprimée, est en phase de rebond, les récentes publications des comptes trimestriels permettent d’apprécier plus précisément comment l’économie s’est comportée durant la récession pandémique (1er et 2ème trimestre). S’il serait malvenu de pousser un « ouf de soulagement » et dangereux de minorer les nombreuses difficultés encore en présence, il semblerait tout de même que « D.ieu soit encore (et toujours) luxembourgeois ».