Le pire n’est pas encore certain !

Alors que le déconfinement ne semble pas provoquer de reprise de l’épidémie, que la plupart des commerces, des restaurants et des cafés ont pu rouvrir, que les embouteillages refont petit à petit leur apparition, que les actifs des fonds repartent à la hausse, un certain regain d’optimisme semble permis à l’approche de l’été au Luxembourg… Qu’en est-il à ce stade de la situation économique et sociale du pays ?

Dans un scénario de déconfinement progressif (entre fin avril et fin juin), le PIB luxembourgeois pourrait se contracter de 8,3% en 2020, puis augmenter de 5,8% en 2021 (IDEA). Au-delà du scénario sanitaire, le rôle des pouvoirs publics dans la stabilisation, puis la relance économique ainsi que le rétablissement de la confiance de tous les agents (comportements d’investissement et d’emploi des entreprises, de consommation et d’investissement des ménages) dans cette phase de retour à la (presque) normale joueront un rôle clé dans le scénario de la reprise qui reste à écrire.

La plupart des indicateurs économiques disponibles couvrent les mois d’avril, voire de mai. Ils sont logiquement marqués par des chutes vertigineuses de l’activité et des perspectives d’évolution toujours négatives, bien que moins préoccupantes que celles enregistrées le mois précédent.

Les chiffres du chômage partiel autorisent une once d’optimisme. Au 3 juin 2020, on ne dénombre en effet « plus que » 10.756 salariés dans le dispositif (données provisoires), contre 13% en mai et 34% en avril.

Il n’en demeure pas moins que le redémarrage de l’économie luxembourgeoise reste un chemin pavé d’embuches. Le fait que 43% des salariés de l’Horeca restent au chômage partiel cette semaine illustre que le retour « à la normale » ne peut être que graduel. En outre, la « mise à l’arrêt » du marché du travail, malgré les puissants stabilisateurs déclenchés, s’est traduite par une hausse rapide du chômage, probablement en raison de la difficulté de retrouver un emploi, même temporaire, pendant le confinement.

Dans ce contexte, le plan de relance « Neistart Lëtzebuerg », en particulier les mesures ciblant les secteurs encore « sur le fil du rasoir » (commerce, Horeca, tourisme, événementiel, culture …) jouera un rôle déterminant dans la nouvelle phase qui s’amorce.

Pour télécharger le Tableau de bord économique et social

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