Des indicateurs qui éloignent le spectre d’un été meurtrier, mais…

Au cœur de l’été, l’économie a poursuivi son amélioration, sans pour autant retrouver son niveau d’avant la crise. Pour la première fois depuis janvier, l’estimation de l’activité dans les services non financiers pour les 3 prochains mois redevient positive (malgré des perspectives d’emploi en repli), quand elles se stabilisent dans l’industrie et la construction.

Cette phase de reprise s’accompagne d’un effort budgétaire de l’Etat conséquent puisque le déficit cumulé de l’administration centrale depuis le début de l’année atteignait près de 4 milliards d’euros en juillet 2020 (contre un très léger excédent sur la même période l’an dernier).

Sur le front de l’emploi, le pays a renoué avec un certain dynamisme, créant de nouveaux des postes (+8.453 depuis mai), plutôt au bénéfice des résidents que des frontaliers. Par rapport au niveau d’avant crise, 602 postes « seulement » ont été détruits. En revanche, si le taux de croissance moyen s’était maintenu à son niveau de 2019, il y aurait eu plus de 8.000 emplois supplémentaires en juillet. Le taux de chômage a, quant à lui, poursuivi son reflux, à 6,6% (+1,1 pp par rapport à l’avant confinement) avec un bémol sur le chômage de longue durée.

Le recours au chômage partiel, pour lequel les modalités d’accès ont été restreintes, a baissé sans discontinuer durant tout l’été avec 2.966 demandes pour septembre, contre encore 6.184 en juin. D’après le Comité de conjoncture, les demandes concernent 15.690 équivalents temps plein en septembre, soit l’équivalent de 3,5% du total des salariés, contre 25.513 en août. Ces données, bien que provisoires à ce stade, attestent de la tendance baissière.

Enfin, la confiance des consommateurs demeure à la peine, probablement minée par les craintes quant à la persistance du virus et ses conséquences économiques. Signe de la préoccupation des ménages luxembourgeois, la volonté d’épargner reste très élevée en juillet et l’intention de faire des achats importants au cours des 12 prochains mois baisse. Les prochaines annonces du Gouvernement sur de nouvelles mesures de soutien pourraient donc s’avérer salvatrices dans ce contexte bien que le doute plane sur leur(s) principale(s) orientation(s) (soutien à la demande et/ou politique de l’offre).

Pour télécharger le Tableau de Bord Economique et Social :

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