Christel Chatelain est à la tête des affaires économiques de la Chambre de commerce du Luxembourg.
Le coût élevé de l’immobilier induit une pression importante (et inappropriée) sur les salaires en plus de représenter une charge directe croissante pour les entreprises qui sont de plus en plus confrontées à une pénurie de sites d’implantation. Si la situation devait continuer à se dégrader, il en résulterait une perte continue de compétitivité et d’attractivité de l’économie luxembourgeoise, poussant les travailleurs et les entreprises à revoir leur décision de s’y installer. Il est donc primordial de passer à la vitesse supérieure pour éviter que le pire évoqué dans cette publication, à savoir une poursuite voire une accélération des prix immobiliers, ne survienne. Les recettes traditionnelles distillées à grandes doses depuis une décennie n’ayant pas été à la hauteur des enjeux, il faut changer de paradigme. Et si la solution ne se trouvait pas dans le QUOI, mais dans le COMMENT ?
Actuellement plusieurs Ministères et l’ensemble des communes ont des compétences et leur mot à dire en termes de politique de logement. Dans une telle configuration, même les meilleures intentions définies au niveau national peuvent être rendues inopérantes, ou tout au moins ralenties, au niveau local. De plus, les interactions avec les différents champs politiques relatifs à l’aménagement du territoire sont trop peu considérées, pourtant logement, mobilité, environnement, etc. sont indéniablement liées. Il est donc temps de faire tomber les murs … entre Ministères ….
Ce qui saute aux yeux actuellement c’est qu’une gouvernance nationale du logement afin de prendre le problème dans sa globalité fait donc cruellement défaut. Les silos et les compétences partagées et éparpillées engendrent inévitablement des contradictions et des sous-efficiences. La création d’un « superministère » en charge du développement territorial du Luxembourg et regroupant les missions actuelles des Ministères de l’intérieur, du logement, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des infrastructures afin d’assurer la mise sur pied d’une véritable stratégie globale semble donc un préalable pour parvenir à modérer les prix et dynamiser l’offre.
Let’s make it build !
C’est une bonne idée mais sur le fond, il se pose la question du positionnement politique ou d’une réelle volonté de mise en œuvre de mesures efficaces:
Veut-on réellement dynamiser l’offre au risque que certains craignent pour leurs marges au bénéfice des nouveaux accédants?
Do dreckt de Schong!
Car sur le fond, il n’y a que des solutions pour dynamiser l’offre et faire baisser les prix!
Tout à fait d’accord avec M.Muller. Sous l’hypothèse d’une demande qui continue à croître, les solutions ne peuvent être que du côté offre. Alors deux questions se posent: est-ce qu’on veut une offre plus grande (élargissement horizontal et/ou vertical) et est-ce qu’on veut une baisse des prix de l’immobilier?
Excellente idée même si je trouve les questions de ces messieurs très pertinentes. Peut être qu’un sondage d’opinion pourrait y répondre. On peut aussi se demander, qui sont les propriétaires et qui sont les nouveaux acheteurs!