La Fondation IDEA renoue avec la tradition et souhaite à tous ses lecteurs et lectrices de joyeuses fêtes de fin d’année. Toute l’équipe tenait à vous remercier très chaleureusement pour votre fidélité ainsi que pour vos commentaires qui nous aident à alimenter le débat public.
Si 2020 peut être vue comme une annus horribilis qui restera sans aucun doute ancrée dans les mémoires de plusieurs générations, elle pourrait également être perçue comme un point d’inflexion dans de nombreux domaines. C’est en somme « en voyant le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide » que chaque membre de l’équipe a souhaité apporter sa touche personnelle, en traitant d’un évènement marquant en 2020 et d’une note d’espoir pour 2021 !
Muriel Bouchet
Je ne pensais pas connaître un jour une année telle que 2020, ravagée par un foisonnement d’événements donnant le vertige. Un fait (parmi bien d’autres…) m’a fortement marqué, à savoir la propension des frontières à « resurgir du néant » et à écarteler pendant d’interminables semaines une famille telle que la mienne, avec une mère en Belgique, une sœur en France et moi-même au Luxembourg. L’Europe n’est décidément pas une simple « construction théorique » ou un « machin technocratique ». Mon espoir pour 2021 (parmi bien d’autres une fois de plus, car je suis un indécrottable optimiste, contrairement à ce que suggèrent certaines de mes publications…) est justement une vigoureuse relance, certes déjà amorcée en 2020, de la grande aventure européenne. Pour notre économie, mais aussi et surtout sur le plan le plus viscéralement humain.
Michel-Edouard Ruben
Lire dans une interview du Land Nicolas Buck, Président de l’UEL qui n’est pas connu pour être un tendre, dire des choses totalement « énamourées » au sujet de Dan Kersch (Ministre socialiste du travail) est, bizarrement, la première chose étonnante à laquelle je songe et qui illustre bien que 2020 aura été, à cause de circonstances exceptionnelles, une année de concorde. Pour 2021, j’espère le(s) vaccin(s) et le retour de la bonne vieille castagne (indice précieux de retour à la normale).
Vincent Hein
La crise sanitaire a incontestablement révélé des qualités d’engagement à tous les niveaux de la société : collèges de travail, ministres, député(e)s, fonctionnaires, entrepreneur(se)s, caissier(e)s, infirmier(e)s, livreur(se)s, enseignant(e)s, artistes… l’écrasante majorité d’entre nous a tenu son rôle dans la société et beaucoup sont allés bien au-delà de ce qu’on attendait d’eux, ont fait preuve de créativité, d’écoute et d’engagement. Mais la chose qui m’a le plus marqué en 2020 a été de voir de mes propres yeux des barrières de la Police fédérale allemande bloquer le pont de la Moselle à Schengen que j’ai probablement traversé des centaines de fois (et pas pour me rendre au travail). Les concepts dont nous débattons à longueur d’année ne sont décidément pas des idées abstraites. Pour 2021, continuons de prendre les problèmes à bras le corps : une relance économique franche, soucieuse de la santé, de la justice et de l’environnement. Écoutons-nous et débattons !
Thomas Valici
L’évènement qui m’a le plus marqué en 2020 s’est produit très exactement le 20 avril, lorsque le prix au comptant d’un baril de Brent s’est trouvé en territoire négatif, à -37,63$. La forte chute de la demande et les incapacités de stockage ont techniquement rendu, pendant une courte période, 159 litres de pétrole moins chers qu’un rouleau de papier toilette ! S’agissant de l’année 2021, je me réjouis de voir que l’Europe, à la différence de la sortie de crise passée, semble se détourner d’une politique d’austérité. En effet, non seulement celle-ci a pu jouer un rôle dans l’euroscepticisme, mais elle a certainement pu participer à faire prendre à l’Europe un sérieux retard dans ses politiques d’investissement. Les coupes budgétaires ont en outre aussi pu affaiblir le secteur de la santé publique et donc in fine la prévention de la transmission du virus…
Julien Mpia Massa
Alors même que le coupable semble tout désigné : ce satané COVID-19 ; l’année 2020 a été profondément chamboulée pour bon nombre de secteurs économiques. En tant que professionnel de la communication, je dois toutefois relever la forte résilience que le monde du digital a eue face à cette pandémie. Bien plus encore, les périodes de confinement et de post-confinement ont été un véritable catalyseur d’acculturation numérique puisqu’elles ont permis une évolution vvprime, nous ayant amenés à tous participer aux e-events, e-meetings et à tous les « e »-évènements inimaginables. 2021, je l’espère, sera l’année de la fin du COVID-19. A vrai dire, j’aspirerais à un certain retour à l’équilibre entre les mondes physique et du digital. J’espère ainsi que nous continuerons dans cette belle lancée d’e-développement, mais de façon continue et non plus brutale.