IDEA présente son premier avis annuel et vous invite à le partager, à le discuter et à le critiquer. Bonne lecture!

Avec la publication de ce premier avis annuel sur la situation et les perspectives socio-économiques du Luxembourg, la Fondation IDEA a.s.b.l. entend apporter une voix fraîche au débat sur  l’orientation future du Grand-Duché de Luxembourg. Présentée comme un « avis pas comme les autres », cette première publication de notre nouveau laboratoire d’idées propose une analyse, que nous espérons originale, de la situation conjoncturelle nationale et internationale, relève deux défis majeurs pour l’avenir du pays et identifie dix chantiers prioritaires pour assurer un développement économique et social soutenable et redynamiser l’économie du Luxembourg.

Présentation d'IDEA et de son premier avis annuel

7 thoughts on “IDEA présente son premier avis annuel… un avis pas comme les autres!

  1. Bienvenue à tous,
    Voici donc le premier avis d’IDEA. Je vous souhaite une bonne lecture et surtout n’hésitez pas de nous faire part de vos remarques et critiques.

    Meilleures salutations,
    Marc Wagener
    Directeur chargé des affaires courantes IDEA

  2. Aux auteurs de l’avis IDEA,

    Votre avis est prématuré et basé sur des données dépassées. Il vaudrait mieux attendre les derniers chiffres et prévisions avant de se prononcer sur le mérite supposé d’un cocktail de politiques. Par ailleurs, je vous propose de soumettre ensuite votre avis à un débat contradictoire, ouvert, public et interactif. Il ne suffit pas de publier un rapport, même de bonne facture et agréable à lire, sur un site internet et de compter sur son amplification médiatique. Meilleures saluations

  3. Bonjour,

    Je trouve qu’ IDEA est une très bonne initiative, et que dans d’autres domaines, comme par exemple dans celui de l’éducation, on devrait procéder de la même façon, histoire de récolter de bonnes idées pour faire avancer notre pays!

    Cordialement,
    Françoise

  4. Bonjour,
    En lisant le titre de votre avis « ….comment réinventer la croissance…. ? », la première question qui m’est venu à la tête est : « Mais pourquoi parlent-ils encore de croissance ? ». D’une manière plus générale, pourquoi la plupart des politiciens, grands acteurs économiques etc, parlent toujours de relancer la croissance ? Ne devraient-ils pas plutôt se soucier du bien-être de la population que de croissance économique ? Comme si croissance économique allait forcément de pair avec bien-être de la population.
    N’est-il pas plus souhaitable d’avoir des gens heureux que des gens riches ? Il n’y a pas de doute, qu’un minimum de confort matériel soit nécessaire pour pouvoir prétendre au bien-être et au bonheur, mais plusieurs études ont montré qu’au delà d’un certain confort matériel le sentiment de bien-être ne croit plus. Par exemple, « en Grande-Bretagne, le revenu des ménages a été multiplié par 2,5 en trente ans. Pourtant l’indice de bien-être n’a pas progressé. Aux États-Unis, on ne trouve aucune différence de bonheur entre la tranche des personnes gagnant 40 000 dollars par an et celle de ceux gagnant 16 000 dollars, soit 2,5 fois moins ! » – http://www.scienceshumaines.com/les-lois-du-bonheur_fr_21080.html

    Pourquoi se focalise-t-on alors toujours sur le PIB ? Est-ce un indicateur particulièrement sexy ? ou bien parce que ces dernières décennies on a toujours fait comme ça et alors on garde l’habitude? Ou bien se focalise-t-on encore sur le PIB et la croissance pour permettre aux privilégiés de rester privilégiés et aux riches de devenir encore plus riches ? Avoir comme objectif premier la croissance du PIB, et non pas le bien-être général de la population, ne risque-t-il pas de créer un clivage toujours plus grand entre les riches et les pauvres, ce qui, inévitablement créé des conflits ?

    Bon admettons qu’on trouve une bonne raison de se focaliser sur la croissance. Reste alors encore la problématique du réchauffement climatique et de l’exploitation démesurée des ressources naturelles ? Comment peut-on allier une croissance, a priori indéfini, avec des ressources naturelles fini ? Cela m’a toujours paru énigmatique…Par exempls, si nous voulions accorder à tous les habitants sur terre une consommation de ressources comparable à celle d’un français, 3 planètes seraient nécessaires. Même en se basant sur une croissance des services, à priori peu polluants, n’oublions pas que ces services servent, pour la grande majorité, une industrie. Une croissance de l’activité des services au Luxembourg n’entraîne donc peut-être pas une très grande augmentation de l’empreinte écologique au Luxembourg, mais cette même croissance luxembourgeoise peut également avoir des impacts sur l’empreinte écologique d’un pays tiers où la main d’œuvre est moins chère et dont l’activité est rattachée aux services luxembourgeois. Même si nous ne sentons pas les effets immédiatement, le Luxembourg fait également partie de la planète terre, et nous sommes donc également concernés par le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources et la destruction de la biodiversité.

    Oui, mais les dépenses publiques dans tout ça ? Il faut bien pouvoir les financer. Et le chômage ? Il faut bien pouvoir donner du travail aux gens ! Il paraît évident qu’il est nécessaire d’équilibrer les finances publiques mais est-ce que ça doit forcément passer par une hausse des recettes, par une croissance ? N’est-il pas envisageable de plutôt baisser les dépenses ? On peut alors craindre qu’une baisse des dépenses engendre une baisse d’activité et une hausse du chômage.
    Et si on diminuait drastiquement le temps de travail individuel pour donner de l’emploi au plus grand nombre? Moins de temps de travail, moins de revenus, moins de consommation et donc moins de pollution. En revanche, plus de temps libre, plus d’opportunités de s’adonner à des activités qu’on aime vraiment, plus de contacts sociaux, plus de convivialité….et après un petit temps d’adaptation pourquoi pas plus de bien-être?!

    C’est une des recommandations des penseurs de la décroissance. Et si on commençait à évoquer la décroissance pour résoudre nos problèmes au lieu de croissance ? Et si on voyait la situation actuelle comme une opportunité pour redéfinir de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs axés sur le bien-être et non sur le confort matériel ? Pourquoi se borner sur la croissance alors que des alternatives existent ? On a toujours utilisé un outil X (le PIB), dans un environnement Y. Aujourd’hui l’environnement a changé, pourquoi alors toujours vouloir utiliser le même outil dans un environnement qui a changé ?

    Je ne suis pas un expert de la décroissance, mais ayant lu un bouquin de Serge Latouche, économiste français et un des principaux penseurs de la décroissance, je trouve dommage que ce concept ne soit pas plus mis en avant par les économistes et les politiciens pour faire face à « la crise ».
    Je vous propose une vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x1ho9e_serge-latouche-la-decroissance_news , un article http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/LATOUCHE/10651 et un témoignage http://maviedemarketeuserepentie.over-blog.com/tag/d%C3%A9croissance/ pour s’informer davantage.

    Au plaisir d’échanger sur ce sujet,

    Sam

    1. Entierement sur votre longueur d’onde: Pourquoi toujours la croissance, alors que la terre est une planete finie? “La croissance” est une invention virtuelle de l’homme.
      S’il y a decroissance, il faut que l’etat s’organise a faire les prestations necessaires avec moins d’impots.
      S’il y a decroissance, il faudra s’habituer a une reduction de benefices.

  5. Merci pour votre commentaire. J’entends vos critiques comme quoi on serait trop focalisé sur la croissance et le PIB/tête et pas assez sur le bonheur et le bien être, sauf que les nombreuses études consacrées au bien être (chose tellement subjective) ont tendance à démontrer que les gens sont plus heureux (en termes de qualité de vie) dans les pays où il y a le plus de richesse. La hiérarchie des pays dans le « better life index » de l’OCDE montre ainsi une forte corrélation entre le niveau de PIB/tête et le classement relatif à la « satisfaction » en matière de bien être.
    Certes le revenu des ménages a progressé bien plus que leur niveau relatif de bien être (ressenti), vous utilisez ce constat pour justifier le fait qu’au delà d’un niveau matériel, le bien être ne croit plus. Si votre démonstration est juste (elle porte d’ailleurs un nom, le paradoxe d’Esterlin), elle n’invalide nullement le besoin de croissance, elle ne fait que donner corps à un trait du caractère humain, qui fait de l’homme (et de la femme) un « éternel insatisfait »; faire le pari de « moins de croissance » ne changera en rien ce trait de caractère, et ne fera qu’aggraver le mécontentement (et les inégalités).
    Plus « scientifiquement » ce paradoxe sur l’inélasticité du bonheur mesurée par les instituts de sondage au niveau de richesse atteint dans l’économie s’explique par le glissement des préférences et le pressoir du bonheur.
    Le glissement des préférences « preference drift » est le comportement qui fait que, avec l’augmentation du revenu, Les gens se mettent progressivement à considérer comme normal ce qui leur paraissait auparavant hors d’atteinte une fois qu’ils en ont possession Leur niveau d’exigence s’élève avec leur niveau de vie, si bien que leur satisfaction, qui résulte de l’écart entre niveau de vie effectif et niveau d’aspiration, reste inchangée. En somme, la richesse qui augmente exacerbe les besoins de telle sorte que le niveau de frustration reste constant. Plus ou moins de croissance ne change donc rien à l’affaire en matière de bien être.
    Le pressoir du bonheur « hedonic-treadmill » résulte d’un effet de comparaison qui tend à relativiser socialement la richesse, et par-là le bonheur. A niveau de richesse individuelle donnée, l’environnement social, qui demeure souvent la principale base de comparaison, occasionne un biais de perception. Il peut s’agir de l’environnement familial ou professionnel. Un pauvre se sentira riche au milieu de très pauvres, et réciproquement un riche se sentira pauvre au milieu de très riches. Le premier sera relativement heureux, le second relativement malheureux. Là encore, plus ou moins de croissance ne change rien à la perception de son bien être.
    Conscients de ces traits de caractère (qui nous habitent également soit dit en passant), nous prenons le parti de « souhaiter » la croissance, car elle nous semble, surtout dans le contexte luxembourgeois où existe un système fiscal et social plutôt performant, capable d’assurer l’ascension sociale nécessaire à la réduction des inégalités.
    Le bonheur, que nous souhaitons (comme vous) à tous, est avant tout une sensation propre à l’individu ; malgré les nombreuses tentatives de le capter, il demeure fuyant et impossible à mesurer de façon certaine, pragmatique et précise au niveau d’une population.
    C’est pour cela, et les raisons qui expliquent le paradoxe d’Esterlin décrit précédemment, que nous avons articulé notre avis annuel sur l’idée qu’il fallait renouer avec la croissance… qui si elle ne fait pas le bonheur, doit quand même y contribuer très largement.

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