Les principaux défis pour 2021

Les premières estimations du PIB pour le 3ème trimestre 2020 publiées en décembre par le STATEC ont confirmé le rebond de l’activité économique (+10% par rapport au trimestre précédent) et la relative résilience du Luxembourg en comparaison européenne. « L’acquis de décroissance » s’élèverait pour 2020 à -1,4%, laissant présager un recul moins marqué que ce qui était entrevu dans les prévisions du printemps dernier. Le PIB progresse de 0,5% par rapport au 3ème trimestre 2019, contre -4,3% dans la zone euro. A l’exception de l’Irlande, le Luxembourg est le seul pays européen qui affiche une évolution positive sur cette période.

Les indicateurs d’activité de décembre montraient une situation toujours relativement satisfaisante dans l’industrie et la construction, mais un repli dans les services non-financiers et le commerce, bien que ce dernier reste moins prononcé à ce stade qu’en avril dernier. En revanche, les perspectives d’activité et d’emploi demeurent teintées de pessimisme et ont eu tendance à se dégrader au moment où les mesures sanitaires se sont renforcées. Le ralentissement des créations d’emplois illustre le coup de frein sur l’activité économique depuis l’automne dernier.

Dans ce contexte à hauts risques, le gouvernement maintient sa posture qui consiste à prendre les mesures d’aide nécessaires pour compenser la perte d’activité dans les secteurs concernés par les contraintes sanitaires, avec un impact non négligeable sur les finances publiques. Sur les 11 premiers mois de l’année, l’administration centrale a augmenté ses dépenses de 12% (+2,1 milliards) alors que ses recettes ont reculé de 6% (-1 milliard).

Si des prévisions existent, il faut admettre qu’à bien des égards, le scénario macroéconomique pour 2021 s’apparente encore à une page blanche. Mais il est possible de souligner les principaux défis auxquels le gouvernement et les acteurs économiques devront s’attaquer. Il s’agira d’abord de tout faire pour empêcher une nouvelle vague épidémique, de donner rapidement des perspectives de retour à la normale (à partir de quel seuil de vaccination pourra-t-on s’affranchir des mesures sanitaires ?), d’anticiper les effets (inconnus) du redémarrage après une longue hibernation de certaines entreprises, puis de gérer une sortie de crise progressive et inégale avec des mesures ciblées sur les secteurs qui souffrent le plus et un débranchement progressif des aides pour ceux qui repartent, de favoriser le comportement des consommateurs en encourageant la consommation (1,2 milliard d’épargne supplémentaire en 2020) plutôt que l’épargne de précaution qui pourrait s’orienter vers l’immobilier, d’être attentif à l’exécution du plan de relance européen et de continuer à préparer l’avenir.

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