4e Matinale IDEA : rencontre avec Serge Allegrezza

Correction de distorsions économiques : complément bienvenu aux réformes structurelles?
L’équipe de la Fondation IDEA asbl a le plaisir de vous inviter à sa quatrième « Matinale » qui aura lieu le 12 juin 2015 dans les locaux de la Chambre de Commerce. Cette matinale se tiendra en présence du Dr Serge Allegrezza, directeur du STATEC. Autour d’un petit déjeuner convivial, cette « Matinale » sera l’occasion de débattre de certaines distorsions économiques qu’il conviendrait de corriger pour un Luxembourg encore plus juste et efficace.
  • Quand: Vendredi, 12 juin 2015, 9h00 – 10h30
  • Où: 7, rue Alcide de Gasperi, L-1615 Luxembourg
  • Langues: Mixtes: présentations en français, questions et réponses en français, en luxembourgeois, et en anglais. Pas de traduction disponible.

 

Inscription obligatoire (dans la limite des places disponibles), cliquez sur le lien pour vous inscrire directement: La procédure d’inscription est clôturée.

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante info@fondation-idea.lu. Les distorsions présentées à cette occasion sont tirées de l’avis annuel d’IDEA : 2015, Ô des espoirs !

L’équipe de la Fondation IDEA asbl

I am text block. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.

Merken

Zone euro : pour un « saut quantique » compétitif par rapport aux Etats-Unis

La Fondation IDEA asbl vient de publier une comparaison « aussi systématique que possible » des économies américaines et de la zone euro. Le moins qu’on puisse dire est que cette « confrontation » ne tourne pas (souvent) à l’avantage de la zone euro…

La comparaison globale porte notamment sur les indicateurs de compétitivité collectés par le « World Economic Forum » (WEF) dans le cadre de son ouvrage annuel de référence, le « Global competitiveness report », qui répertorie plus de 140 pays – dont les Etats-Unis et les 19 pays membres de la zone euro – et dont les faits saillants sont synthétisés au tableau ci-dessous. Ce tableau constitue une innovation en soi, puisque les Etats-Unis y sont comparés à une sorte de « zone euro synthétique ». Les indicateurs correspondant à cette zone ont été recalculés par IDEA à partir des indicateurs nationaux du WEF, ces derniers étant pondérés en fonction du niveau des PIB respectifs. La base de données du WEF renferme plus de cent indicateurs. N’ont été rapportées au tableau que les variables pour lesquelles existe une forte différence entre ces deux ensembles géographiques (soit une différence supérieure à 1 point dans un sens ou dans l’autre, les indices du WEF pouvant varier entre les valeurs 1 (minimum) et 7 (meilleure performance possible)). Afin de ne pas dénaturer la signification des indicateurs du WEF, le tableau est directement reproduit dans la langue de Shakespeare.

Il convient certes de se garder de tout fétichisme des « benchmarks » internationaux. Ces derniers ne sont pas exempts de certains biais méthodologiques (choix des indicateurs, pondération de ces derniers, …) et ils soulèvent parfois des interrogations (signification précise de certains indicateurs notamment). Toujours est-il que ce type d’analyse, surtout si le verdict et parlant et qu’un pays domine un autre sur quasiment toutes les dimensions, permet effectivement d’attirer l’attention sur diverses faiblesses et de contribuer de la sorte à affiner les priorités de l’action publique.

L’enquête 2014-2015 du WEF correspond à ce dernier cas de figure : parmi les indicateurs repris au tableau ci-dessous, la zone euro ne domine pratiquement jamais les Etats-Unis.

Tableau : Principales différences entre la zone euro et les Etats-Unis selon le World Economic Forum

Indices allant de 1 (minimum) à 7 (meilleure performance possible), sauf mention contraire

Tableau Blog USA zone euro

Source: “Global Competitiveness Index Historical Database (2014-2015)”, World Economic Forum, Calculs IDEA.

Les 19 indicateurs concernés peuvent être groupés en 5 grandes catégories : (1) les aspects relevant de la sécurité juridique et du poids des réglementations (droits légaux, nombre de jours pour lancer une entreprise) ; (2) le marché du travail et les salaires, qui est très représenté parmi les indicateurs « à charge » (5 sur 18 à charge) ; (3) le financement des entreprises, y compris les plus innovantes d’entre elles (pas moins de 4 indicateurs sur 18) ; (4) par rapport aux Etats-Unis, l’attraction et la rétention des talents est apparemment un considérable problème dans la zone euro, qui paraît peu à même d’attirer les talents, de les retenir et de les valoriser ; (5) l’innovation, y compris la collaboration entre entreprises et universités et l’accès à Internet dans les écoles, qui révèle une « culture » encore peu développée en la matière relativement aux Etats-Unis. La zone euro paraît en outre fractionnée, sur un plan économique et financier, par rapport aux Etats-Unis et le Marché unique demeure incomplet.

Les quatre dernières colonnes du tableau permettent de mettre en évidence la forte disparité prévalant au sein de la zone euro (« best » et « worse performers » au sein de la zone euro). Deux remarques s’imposent à ce propos. Premièrement, dans la moitié des cas, les Etats-Unis affichent de meilleures performances que le pays le mieux classé parmi les 19 Etats de la zone euro et les Etats-Unis se situent invariablement « à des années lumière » du pays le moins bien classé – sauf en ce qui concerne le coût du terrorisme. Deuxièmement, aucun Etat de la zone euro ne se démarque en apparaissant systématiquement en tête de la zone, de sorte qu’aucun d’entre eux ne peut prétendre rivaliser avec les Etats-Unis sur un plan général. Les « best performers » au sein de la zone sont la Finlande, en tête pour 7 indicateurs, et l’Estonie qui occupe 5 fois (sur 19) la « pole position ».

Le Luxembourg est quant à lui en tête de la zone euro pour trois critères, mais il est dépassé par les Etats-Unis pour l’un de ces trois indicateurs, à savoir la capacité à attirer des talents. En tout et pour tout, le Luxembourg ne domine les Etats-Unis que dans quatre cas et est dominé – du moins selon le WEF – dans les 15 autres cas.

A l’aune de ce classement, il y a encore « du pain sur la planche » pour la zone euro (et même pour le Luxembourg). Dans une perspective résolument européenne complétant utilement les analyses « traditionnelles », qui présentent le plus souvent un caractère national (sinon nationaliste…) assez accusé, 10 pistes de réforme sont avancées dans l’Idée du mois n°8 de la Fondation IDEA asbl. Nous laissons le soin aux lecteurs de les découvrir…

 

Merken

Matinale IDEA/Eurostat – un échange enrichissant au sujet du PIB

Plus de 20 personnes ont répondu à l’invitation de la Fondation IDEA asbl et d’Eurostat et ont assisté le 13 mai à la troisième « Matinale » d’IDEA. Cette Matinale, organisée pour la première fois dans les locaux de LuxExpo et en partenariat avec Eurostat, a été le lieu d’un échange enrichissant au sujet du produit intérieur brut, portant plus précisément sur la question centrale:

GDP: an appropriate measure of prosperity?

Michel Wurth, Président de la Fondation IDEA asbl, et Marc Wagener, Directeur chargé des affaires courantes de la Fondation IDEA asbl, ont introduit la Matinale avec un mot de bienvenue, évoquant notamment les travaux luxembourgeois et étrangers en matière de «PIB et mesure du bien-être ». Par la suite, John Verrinder, chef de l’unité Comptes Nationaux à Eurostat, et Muriel Bouchet, Senior économiste d’IDEA, ont présenté le concept de PIB, ses déclinaisons, ses limites et les remèdes envisageables, le tout de manière « dialectique » et en se focalisant sur la comptabilité nationale et les comptes dits «satellites».

Muriel Bouchet a rappelé lors de son intervention que la notion de PIB est utilisée dans une multitude de contextes, parfois à bon escient, mais souvent sans le recul nécessaire. Il s’est notamment interrogé sur la façon dont la notion de PIB par tête est souvent utilisée, de manière « non-filtrée », dans le grand public et les médias. A l’aune du PIB par habitant, le Luxembourg est ainsi de loin le plus « riche » pays d’Europe : son PIB par habitant semble être littéralement en lévitation, puisqu’il atteint plus de 2,5 fois la moyenne correspondante de l’Union européenne.

Face à ce constat, John Verrinder a confirmé qu’un tel chiffre est entaché d’un biais certain dans un pays comme le Luxembourg, où les non résidents représentent plus de 40% de l’emploi. Ces derniers alimentent le PIB et sont pourtant exclus de la population de référence lors du calcul du PIB par tête. Il convient également de prendre en compte les considérables transferts de revenus de la propriété de et vers le reste du monde. Ainsi, il semble utile de passer d’une notion de produit intérieur (richesses produites au Luxembourg) à une notion de revenu national (produit intérieur moins les revenus nets distribués à l’étranger).

Les orateurs ont mis en évidence d’autres sources de mauvaises interprétations, qui peuvent le plus souvent être corrigées dans le cadre même des comptes nationaux, liées successivement aux parités de pouvoir d’achat (utilité de « gommer » les différences de prix entre pays en cas de comparaisons internationales), à la distribution (non-homogène) des revenus, à la consommation de capital fixe ou encore aux nuisances environnementales. L’une des conclusions conjointes des deux orateurs est que pour mesurer correctement la prospérité économique, il convient de mettre davantage l’accent sur le RNN (revenu national net) par habitant (voire de manière plus fine d’un point de vue redistributif) exprimé en standards de pouvoir d’achat, plutôt que sur le PIB.

Les orateurs ont conclu que la réponse à la question centrale de la Matinale doit être prise avec des pincettes. Par ailleurs, il n’était question que des aspects du PIB en tant qu’indicateur de prospérité économique, par opposition à une notion – bien plus complexe, multidimensionnelle et subjective encore – de bien-être.

A l’issue de l’exposé, les participants étaient invités à participer à une discussion ouverte. De nombreuses questions ont été soulevées à cette occasion.

Merken

Vieillissement au Luxembourg: quel impact sur nos entreprises? (1/2)

Le présent blog (volet 1) est consacré au vieillissement prévisible des effectifs des entreprises luxembourgeoises. L’impact du vieillissement sur la consommation adressée à ces dernières sera prochainement abordé, dans un second blog (volet 2).

L’incidence du vieillissement démographique sur la sécurité sociale et sur son financement est souvent abordée dans le débat public, à juste titre. Un angle de vue différent, bien que tout à fait complémentaire, sera cependant privilégié à travers une série de deux blogs : il s’agira d’étudier plus avant l’incidence du vieillissement sur les effectifs des entreprises et sur la consommation adressée à ces dernières.

Vieillissement des effectifs des entreprises, taux d’emploi et rémunérations des « seniors »

Il est essentiel pour une entreprise de disposer d’une main-d’œuvre diversifiée, composée à la fois de personnes relativement jeunes – caractérisées, d’après la littérature ou de manière plus empirique, par leur flexibilité, leur dynamisme et leur créativité, disposant en principe des connaissances les plus récentes et d’une bonne maîtrise des technologies modernes – et de personnes plus âgées, dépositaires d’une solide expérience, se caractérisant par leur maturité et leur aptitude à prendre « plus de recul ». Il est en d’autres termes utile de combiner les prédispositions de la « génération Y » (personnes nées entre 1980 et 2000) avec les aptitudes propres aux générations précédentes – cette logique s’apparente à celle de la diversification d’un portefeuille, la dimension humaine en plus…

Le tout est d’éviter une situation déséquilibrée dans un sens ou dans l’autre, tout en valorisant de manière optimale les aptitudes des différentes couches de la population en âge de travailler. Il s’agit là pour les entreprises d’un défi d’envergure, comme le soulignent les simulations démographiques récemment effectuées par le Groupe de travail vieillissement du Comité de Politique Economique de l’Union européenne. Le graphique ci-joint, basé sur ces simulations, montre que la proportion de personnes en âge de travailler devrait sensiblement diminuer d’ici 2060 au Luxembourg (même si elle devrait, selon le Groupe de travail, s’accroître à raison d’un peu plus de 1% l’an en termes absolus sur cet horizon temporel).

Cette évolution ne constitue certes qu’un aspect de la réalité, car le Luxembourg peut compter non seulement sur la population résidente, mais également (du moins à l’heure actuelle) sur les travailleurs frontaliers – ces derniers pouvant en quelque sorte réduire l’ampleur du « gap » par classes d’âge entre l’offre et la demande d’emplois. La disponibilité de travailleurs frontaliers issus de la Grande Région n’est cependant pas illimitée, ni d’ailleurs « gravée dans le marbre » : les régions limitrophes pourraient très bien se réinventer économiquement et devenir pour les salariés tout aussi attractives que le Luxembourg. Enfin, les pays limitrophes seront également confrontés au vieillissement dans les décennies à venir. Une certaine carence de travailleurs frontaliers commence d’ailleurs déjà à se manifester dans divers secteurs exigeant une qualification pointue.

Graphique : Evolution prévisible du poids des résidents en âge de travailler (en rouge) dans la population totale – En pourcentages

Evolution prévisible du poids des résidents en âge de travailler dans la pop totale

Source : Groupe de travail vieillissement du Comité de Politique Economique de l’Union Européenne ; scénario « baseline ».

A la diminution relative du nombre de personnes en âge de travailler devrait s’ajouter un vieillissement interne à ce même groupe de personnes. La proportion de personnes de 60 à 64 ans dans la population des personnes en âge de travailler s’établissait à 7,3% en 2014. Selon des calculs préliminaires effectués en considérant les mêmes hypothèses que la projection « baseline », pourtant assez « volontariste », du Groupe de travail vieillissement, cette même proportion peut être estimée à 8,4% en 2030, 9,5% en 2050 et 10,1% en 2060. Ce vieillissement tendanciel ne doit pas être appréhendé de manière négative, car il permettra aux entreprises de diversifier leurs gammes de compétences, comme déjà indiqué ci-dessus. A condition toutefois qu’elles soient en mesure de faire évoluer les métiers, afin de mieux valoriser les avantages comparatifs des « seniors ».

Les évolutions dépeintes ci-dessus se focalisent sur les personnes en âge de travailler et non sur l’emploi effectif. Il reste à voir comment vont évoluer les taux d’emploi futurs des personnes âgées, seule une hausse de ces taux pouvant assurer une intégration effective au monde du travail des contingents accrus de « seniors ». Comme l’indique le graphique suivant, issu du rapport 2014 de la Banque Nationale de Belgique (BNB), le Luxembourg se caractérise actuellement par un (très) faible taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans, ce taux étant de l’ordre de 40% contre plus de 70% en Suède et près de 60% au Royaume-Uni, en Allemagne et au Danemark.

Le graphique suggère que les taux d’emploi dépendent étroitement de la « prime à l’ancienneté » : ils décroissent à mesure que s’accroît ce que la BNB baptise la «tension salariale », c’est-à-dire le rapport entre le salaire moyen des personnes de 50-59 ans et le salaire correspondant des personnes de 30 à 39 ans. Or cette « prime d’ancienneté» est élevée au Luxembourg en comparaison internationale – le Luxembourg est fortement déporté vers la droite du graphique, en compagnie de la Belgique. Des pays à fort taux d’emploi des seniors comme l’Allemagne, le Danemark et la Suède se caractérisent par des « primes à l’ancienneté » bien plus faibles que le Luxembourg (ces primes ayant encore été accrues, du moins en valeurs absolues, par les indexations récurrentes des salaires dans notre pays). Enfin, le Royaume-Uni se caractérise, en moyenne, par une (légère) dégressivité des salaires en fonction de l’âge.

Si l’augmentation tendancielle des rémunérations avec l’ancienneté peut sembler « juste » compte tenu de l’expérience accumulée par les travailleurs plus âgés, elle constitue en parallèle un piège à l’emploi, la rémunération croissante avec l’âge n’allant pas nécessairement de pair avec une productivité accrue dans tous les secteurs ou pour tous les types de métiers. Les entreprises sont dès lors incitées à délaisser cette catégorie d’âge et les compétences associées (il s’ajoute à cet effet « demande de travail » l’incidence de la générosité de nos régimes de pension) et à leur substituer soit du capital, soit des travailleurs plus jeunes. Cette situation est regrettable, dans la mesure où elle ne permet pas aux entreprises de valoriser cet atout potentiel que constitue une diversification par âge de leurs effectifs, semblable à celle qui prévaut dans les pays anglo-saxons mais également dans les pays nordiques et aux Pays-Bas.

Taux d'emploi des 55_64 et tension salariale

Source : BNB, à partir de la Commission européenne et de l’OCDE.

Le graphique suivant permet de « disséquer » les taux d’emploi évoqués par la BNB. Il montre clairement que le Luxembourg est en la matière en retrait pour toutes les catégories de « seniors ». Le contraste par rapport à la Suède – un pays pourtant réputé pour sa générosité dans le domaine social – est particulièrement marquant. Une telle exclusion du marché du travail est d’autant plus déplorable que les Luxembourgeois de 55 à 64 ans paraissent très qualifiés en comparaison internationale. En 2013, toujours selon l’OCDE, 33,3% des personnes appartenant à cette classe d’âge possédaient un diplôme de troisième cycle. La proportion correspondante n’atteignait que 24,9% pour l’Union européenne et 27,1% pour l’OCDE (30,6% en Suède).

Taux d’emploi des « seniors » résidents en 2013 – En % de la classe d’âge correspondante

Taux d'emploi des seniors résidents en 2013Source: OCDE, “older workers scoreboard”.

En conclusion, les effectifs des entreprises luxembourgeoises devraient connaître un sensible vieillissement au cours des décennies à venir, cette évolution résultant mécaniquement du vieillissement démographique général et de la nécessité pour le Luxembourg d’augmenter les taux d’emploi des « seniors ». Ces taux sont actuellement fort bas en comparaison internationale, ce qui constitue un véritable gaspillage de main-d’œuvre qualifiée. Par ailleurs, l’équilibre financier des systèmes de pension ne pourra être assuré avec les taux d’emploi actuels – du moins en l’absence d’une croissance économique durablement élevée».

Ce double « vieillissement » des effectifs des entreprises constitue pour elles à la fois une opportunité et un défi. Une opportunité : le vieillissement est un facteur de diversification de la main-d’œuvre, ce qui favorise la coexistence créatrice d’idées et d’aptitudes différentes voire opposées mais complémentaires. Des effectifs monolithiques tendent à devenir quelque peu « monomaniaques »…

Un défi : les entreprises devront pleinement exploiter cette complémentarité et offrir des « métiers » bien en phase avec des salariés plus âgés. Par ailleurs, les entreprises et les pouvoirs publics devront veiller à ne pas trop encourager des « primes à l’ancienneté » excessives. Ces dernières peuvent a priori paraître « justes », mais elles contribuent surtout à exclure les personnes âgées du marché du travail (versant demande de travail). D’autant que les régimes de retraites sont fort généreux au Luxembourg (versant offre de travail) …


[1] The 2015 Ageing Report, Underlying Assumptions and Projection Methodologies, European Economy 8|2014, http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/european_economy/2014/pdf/ee8_en.pdf

[2] Cette projection repose en effet sur une immigration élevée tout au long de l’horizon de projection (immigration annuelle nette de plus de 10 000 personnes en début de période et de près de 5 000 à la fin de l’horizon de projection).

Merken

Idée du mois n°8 – Etats-Unis et zone euro : le lièvre et la tortue ?

La Fondation IDEA asbl vient de publier sa 8ème Idée du mois, consacrée à la thématique du dynamisme économique respectif des Etats-Unis et de la zone euro. Cette étude met en relief les performances économiques en apparence mitigées de la zone euro par rapport aux Etats-Unis depuis les années 1980. Elle tente de déceler les facteurs à l’origine de cette atonie et avance dix « pistes » visant à y remédier.

Merken