Le « Plan Juncker » d’investissements : un utile jalon, qui devrait cependant être renforcé

La Commission européenne a présenté ce 26 novembre, devant le Parlement européen, les grandes lignes de son nouveau « plan de relance » des investissements publics. Cette initiative, qui est censée mobiliser directement et (surtout) indirectement 315 milliards EUR, survient à un moment on ne peut plus approprié. Cependant, l’impact économique du « Plan » sera probablement moins important que ne le suggère le montant précité. « Le diable étant dans les détails », cet impact dépend en effet intimement des modalités présidant à la mise en œuvre du « Plan » et de la rapidité de cette dernière.

Le « Plan Juncker » : les grandes lignes

Le principal aspect du « Plan », sur lequel se focalise la présente contribution, consiste à mobiliser au moins 315 milliards EUR portant principalement sur des projets d’infrastructures à long terme. Il ne s’agit cependant pas uniquement à proprement parler d’investissements publics. Le « package » repose sur un « seed fund » initialement de 21 milliards EUR, principalement à charge du budget de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement (BEI). Ce montant de 21 milliards, auquel pourront se joindre d’autres contributions (publiques ou privées), alimenterait un « Fonds européen pour les investissements stratégiques » (EFSI) créé au sein du groupe BEI et ferait en quelque sorte office de levier permettant de mobiliser, à travers notamment un jeu de garanties et de prêts titrisés, de l’ordre de 300 milliards d’investissements émanant principalement du secteur privé.

La sélection des projets éligibles, qui seraient des « investissements stratégiques d’envergure européenne » présentant une haute « valeur sociétale et économique » et a priori peu susceptibles d’être spontanément mis en œuvre par le privé, serait assurée par un « Investment advisory hub » ou comité d’investissement indépendant. Le « Plan » se déploierait sur une période de trois ans et viserait notamment les infrastructures de transport, les réseaux numériques et les télécommunications, les réseaux d’énergie, la recherche et l’éducation. Un volant important, de l’ordre de 75 milliards EUR, serait par ailleurs canalisé vers les petites ou moyennes entreprises, notamment à travers la titrisation de leurs emprunts bancaires.

Le « Plan Juncker » devrait être entériné lors de la réunion du Conseil européen des 18 et 19 décembre 2014. L’EFSI deviendrait opérationnel au plus tard à la mi-2015.

Une initiative ayant le mérite d’exister, dans un contexte justifiant pleinement des investissements publics accrus

On ne peut que féliciter la nouvelle Commission pour la célérité avec laquelle elle s’est saisie de ce dossier primordial. Une « relance » des investissements publics à l’échelle européenne est particulièrement bienvenue dans le présent contexte économique.

D’une part et dans une perspective de long terme, les investissements publics (en jargon économique la « formation brute de capital fixe » ou FBCF) assurent l’entretien et l’extension des infrastructures publiques, qui constituent un facteur de production à part entière et un moteur pour la croissance future. Ce facteur présente même une complémentarité certaine avec nombre d’investissements privés qui, en l’absence de ces infrastructures publiques, demeureraient souvent improductifs ou ne seraient tout simplement pas réalisés. Les infrastructures publiques de transports et de télécommunications illustrent particulièrement bien ce rôle de catalyseur que peut assumer l’investissement public. A la faveur de leurs retombées directes et indirectes, les investissements publics contribuent à renforcer le potentiel de croissance de nos économies, ce qui est une nécessité absolue pour une Europe se caractérisant par une croissance pour le moins poussive (voire même inexistante…), qui est de surcroît en proie au vieillissement démographique et à ses conséquences.

D’autre part, dans une perspective à plus court terme mais néanmoins essentielle ne serait-ce que pour mettre un point final à ce gaspillage éhonté que constitue l’enlisement de générations entières dans le sous-emploi, il est primordial d’extirper dans les meilleurs délais l’Europe (la zone euro en particulier) du « piège de (non)-croissance » dans lequel elle s’est enfermée. Une « relance » bien ciblée des investissements publics à l’échelle européenne peut constituer un puissant outil en ce sens.

La conjonction des facteurs justifiant une telle montée en puissance des investissements publics est même impressionnante – on peut à juste titre évoquer l’apparition d’une fenêtre d’opportunité historique. Citons en vrac (i) des taux d’intérêt particulièrement bas, qui facilitent le financement de dépenses productives et réduisent le risque de « crowding out » (effet d’éviction) des investissements privés ; (ii) une situation budgétaire désormais plus favorable dans certains pays et des « gisements d’économies » aisément identifiables sur le versant des dépenses courantes ; (iii) une économie manifestement peu susceptible de subir une surchauffe suite à une « relance » des investissements publics vu le sous-emploi et la sous-utilisation de la capacité productive ; (vi) des effets d’entraînement des investissements sur l’activité (« multiplicateurs » budgétaires) habituellement plus importants en périodes de basse conjoncture économique et enfin (v) des besoins d’investissements évidents dans les domaines de l’énergie, des transports (réseaux transfrontaliers notamment) et des infrastructures numériques/de télécommunications.

De surcroît, comme le montre le graphique suivant, il existe une « marge d’amélioration » en termes d’investissements publics. Exprimés en pourcentages du PIB, ces derniers se sont en effet fortement réduits au cours des années récentes. Ainsi, dans l’ensemble de l’Union européenne, ils sont passés de 3,6% du PIB en 2009 à 2,9% du PIB en 2013 et 2014. Les investissements publics, considérés comme plus « malléables » que la plupart des dépenses courantes des Administrations publiques (transferts sociaux, rémunérations, etc.), sont malheureusement souvent les cibles prioritaires des efforts d’assainissement budgétaire, en dépit de multiplicateurs budgétaires généralement plus élevés que ceux des dépenses courantes et de l’impact favorable de ces investissements sur le taux potentiel de croissance.

Un autre fait remarquable illustré par le graphique est la forte disparité des efforts d’investissements publics en Europe. Alors que le Luxembourg et la France consacrent, bon an mal an, près de 4% de leur PIB à la FBCF publique (comme les Etats-Unis), les pourcentages correspondants atteignent péniblement les 2% du PIB en Allemagne et en Belgique. Une « marge d’amélioration » existe donc manifestement dans divers pays – ne serait-ce que pour assurer le simple renouvellement des infrastructures.

FBCF administrations publiques

Sources: STATEC, Commission européenne (base de données AMECO et prévisions d’hiver 2014 pour les données de 2014).

Les investissements privés, que le « Plan Juncker » cherche à stimuler, ont également fortement marqué le pas depuis la survenance de la crise économique et financière. Ainsi, ces investissements sont passés de 19,4% du PIB de l’Union européenne en 2007 à 16,4% en 2013. Leur décrue a en outre été bien plus marquée dans l’Union qu’aux Etats-Unis ou au Japon.

Comment compléter le « Plan Juncker » ? Les « grands traits » d’une politique appropriée de « relance » des investissements publics en Europe

Le contexte étant éminemment favorable à des efforts d’investissements publics accrus, il reste à déterminer quelle forme devrait revêtir cet effort. Ce sujet extrêmement complexe et multidimensionnel ne peut assurément être épuisé dans le cadre de la présente tribune.

On peut néanmoins avancer à ce stade les éléments suivants. En premier lieu, tout projet de ce type doit être étroitement coordonné à l’échelle européenne. Une telle coordination constitue un premier effet de levier, car si le multiplicateur budgétaire des investissements publics est réduit pour un Etat membre agissant isolément en raison d’importantes fuites à l’importation, il est mécaniquement bien plus important pour l’Union (ou la zone euro) considérée dans sa globalité – qui échappe en très grande partie au syndrome de la « petite économie ouverte ». Cette coordination implique également une mise en œuvre uniforme du plan d’investissements dans les différents Etats membres de l’Union et un processus de ciblage des projets étroitement concerté.

En second lieu, précisément, il est essentiel que les projets soient bien ciblés. Un « Investment advisory hub » va assumer cette fonction dans le cadre du « Plan Juncker ». La composition et le mode de fonctionnement du « hub » importent énormément. Le « Plan » vise selon les annonces officielles à sélectionner des projets « à haute valeur sociétale et économique », ce qui demeure toujours assez vague. Les projets devront en tout cas être sélectionnés de manière à éviter tout effet d’aubaine : le « Plan » doit être le catalyseur de nouveaux projets d’investissements qui ne verraient pas le jour en son absence et non un nouvel habillage de projets privés ou publics d’ores et déjà programmés. A défaut, le « Plan » n’exercerait qu’un effet d’entraînement limité pour l’économie européenne. Compte tenu de l’importance et de la haute technicité de l’enjeu, le « hub » devrait comprendre des experts reconnus des investissements publics.

Un autre aspect essentiel déjà évoqué est l’effet d’entraînement réel du « Plan » sur l’activité économique. Cet effet est loin d’aller de soi au présent stade. Considérés isolément, les 21 milliards de « seed money » – soit le socle censé constituer le catalyseur d’investissements (essentiellement privés) plus importants, conformément à « l’effet de levier » – consistent principalement en un « recyclage de fonds » émanant de l’actuel budget européen ou de la BEI. Il est frappant qu’à ce stade, aucune intervention digne de ce nom des Etats membres ne soit intégrée et que les principaux supports du « Plan » soient un budget européen qui ne représente qu’environ 1% du PIB de l’Union européenne et une intervention de 5 milliards EUR de la BEI – intervention qui se monte à moins de 1% du total bilantaire de cette institution. En d’autres termes, les fondations financières du « Plan Juncker » semblent assez ténues. Ce dernier table certes sur un important effet de levier, le « paquet total » étant censé représenter pas moins de 15 fois les « seed funds » de 21 milliards EUR. Ce rapport de 1 à 15 a été évalué sur la base de programmes passés de l’UE et de la BEI. Or il est difficile d’évaluer précisément la pertinence d’un tel effet de levier dans le cas d’espèce, les investissements visés présentant un profil (projets d’envergure et à long terme présentant une « haute valeur sociétale et économique ») bien spécifique et par construction distinct de celui des projets « classiques ».

En outre, même si cet effet de levier important s’avérait fondé, il reste à voir si les 315 milliards EUR mobilisés de la sorte donneraient effectivement lieu à une importante stimulation du PIB. Ces 315 milliards pourraient en effet, dans une certaine mesure, simplement déboucher sur des effets d’aubaine, c’est-à-dire sur un simple « recyclage » de projets déjà planifiés et qui faisaient donc déjà partie du « pipeline de projets à réaliser » prévus avant l’annonce du « Plan »).

A titre d’hypothèse illustrative, si ces effets d’aubaine devaient représenter la moitié des investissements mobilisés par le « Plan Juncker », l’impulsion réelle en termes de demande agrégée serait de l’ordre de 200 milliards EUR (150 milliards fois un multiplicateur macroéconomique « standard » de 1,5). Or ce montant ne représente qu’un peu plus de 1% du PIB prévisible de l’Union européenne et il se déploierait en outre sur une période de 3 ans. Des effets de fuite, résultant par exemple de la sous-traitance de certaines tâches à des entreprises situées en dehors de l’Union européenne, viendraient également amoindrir l’incidence macroéconomique du plan.

Ces considérations montrent qu’il serait plus que justifié de compléter le « Plan Juncker » présenté ce mercredi, par exemple en y intégrant d’emblée une contribution directe des Etats membres, financée par les marges budgétaires disponibles ou par des mesures d’économie portant sur des postes budgétaires présentant un faible multiplicateur budgétaire. A titre d’exemple, un triplement des « seed funds » alimenté par les budgets des Etats membres pourrait sur le papier constituer le socle d’un « paquet global » de 900 milliards EUR environ – en tablant à l’instar de la Commission sur un effet de levier de 15. Or un tel triplement ne coûterait à ces Etats « que » 0,3% de leur PIB en moyenne sur un horizon de trois ans. Cette « facture » serait au demeurant significativement allégée par l’effet de retour favorable, sur le PIB, l’emploi et par conséquent sur les recettes budgétaires, des nouveaux investissements.

Dans un discours prononcé le 5 septembre 2014 (« Investing for Europe’s future », discours au Bruegel Institute), le Ministre des Finances polonais plaidait pour un paquet global de 5,5% du PIB de l’UE – ce qui équivaut à près de 800 milliards EUR. Enfin, selon la Fondation Robert Schuman (« Pour une relance de l’investissement en Europe », Policy Paper, 22 septembre 2014), le montant devant être mobilisé en Europe pour les réseaux de transport, d’énergie et de télécoms serait de 1.000 milliards EUR et même de 1.600 milliards en considérant de surcroît la gestion des déchets, l’eau et la santé.

Enfin, comme indiqué d’entrée de jeu, le « Plan » ne serait réellement exécuté que vers la mi-2015. Afin d’éviter tout risque d’introduction pro-cyclique du « Plan », il s’impose de s’en tenir strictement à ce calendrier, voire même de l’accélérer. Une simplification des procédures administratives à tous les niveaux faciliterait également une mise en œuvre rapide du « Plan ».

En conclusion, si le « Plan Juncker » paraît parfaitement approprié dans les présentes circonstances (croissance étale, niveau assez bas des investissements publics et privés, taux d’intérêt historiquement bas, …), il devrait intégrer dès que possible une participation fortement accrue et pleinement coordonnée des Etats membres à l’effort global d’investissementscette participation accrue pouvant être financée en endiguant au niveau national la progression des dépenses courantes les moins productives (« expenditure shift » jouant sur les multiplicateurs d’investissements en général plus élevés que les multiplicateurs de dépenses courantes).

Par ailleurs, comme l’affirme la Commission elle-même, les Etats membres disposant de marges budgétaires devraient investir davantage. Selon le projet de budget pluriannuel 2014-2018 déposé par le Gouvernement le 15 octobre passé, le Luxembourg montrerait l’exemple sur cet horizon temporel, les investissements publics de l’Administration centrale devant augmenter de plus de 10% l’an en moyenne (en termes nominaux) à la faveur du ralentissement escompté de la croissance des dépenses courantes. Il reste cependant à voir dans quelle mesure ce programme sera effectivement mis en œuvre.

Tant à l’échelle européenne que sur un plan luxembourgeois, un effort d’investissement accru suppose par ailleurs le développement de formations dans des domaines « technologiquement pointus » et un climat général plus favorable aux investissements des entreprises européennes. La Commission européenne proposera d’ailleurs prochainement des mesures « assurant une prévisibilité accrue sur le plan réglementaire » et permettant de « lever les obstacles à l’investissement », ces propositions visant notamment à améliorer les législations nationales dans le sens d’une réduction des charges administratives superflues. Cette initiative mérite d’être saluée.

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La Commission Juncker

Près de six mois après les élections européennes de mai dernier, la nouvelle Commission européenne, sous la présidence de Jean-Claude Juncker – troisième Luxembourgeois à prendre la tête de la Commission européenne, après Gaston Thorn entre 1981 et 1985, puis Jacques Santer de 1995 à 1999 – a pris ses fonctions, le 1er novembre 2014. C’est la première fois qu’une CE débute ses travaux à la date prévue par les traités, depuis que les premières auditions du Parlement européen ont été introduites en 1994 sous la Commission Delors[1]. Cependant, ceci ne représente pas la seule nouveauté relative à la constitution de la Commission Juncker.

En effet, pour la premiere fois dans l’histoire de l’Union européenne, les principaux partis politiques européens ont proposé un candidat à la présidence de la Commission européenne et ont organisé une campagne électorale paneuropéenne. Conformément aux dispositions du Traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, qui stipulent que le Conseil européen doit tenir compte des résultats des élections européennes, le Parlement européen a ainsi élu – et non simplement approuvé- le Président de la Commission européenne, suite à la proposition du Conseil européen[2]. Cette avancée constitue l’aboutissement d’une longue évolution dans le mode de désignation du chef de l’exécutif européen et établit pour la première fois un lien direct entre le résultat des élections au Parlement européen et la proposition du président de la Commission européenne. « Une telle décision, conforme aux règles et aux pratiques de la démocratie parlementaire, peut avoir comme effet d’apporter une nécessaire dose supplémentaire de légitimité démocratique au processus décisionnel européen »[3].

Approuvée par le Parlement le 22 octobre 2014 après un long processus d’auditions par les eurodéputés, la nouvelle Commission européenne est composée de personnalités respectées et expérimentées. Elle comprend quatre anciens premiers ministres, quatre vice-premiers ministres, dix-neuf anciens ministres, sept commissaires sortants et huit anciens membres du Parlement européen. Cette équipe, que son président veut politique, dynamique et efficace, a été dotée d’une nouvelle structure organisationnelle destinée à renforcer la coopération et l’esprit de collégialité entre les commissaires. Elle s’articule autour de sept vice-présidents[4], chacun chargé d’une équipe de projets, symbolisant les priorités politiques de l’exécutif, à savoir l’emploi, la croissance et l’investissement, le marché unique du numérique, l’Union de l’énergie ainsi que l’approfondissement de l’Union économique et monétaire. Sous leur autorité, les autres commissaires seront responsables d’un portefeuille spécifique et devront obtenir l’accord de leur vice-président pour toute proposition de loi qu’ils souhaiteront soumettre au collège des commissaires, compte tenu du fait que les vice-présidents disposent d’un droit de veto sur les initiatives des commissaires subordonnés. Cette nouvelle architecture a comme principal objectif de constituer un système de dépendance mutuelle entre les vingt-sept commissaires et de mettre fin « aux approches figées et cloisonnées »[5] instaurées à la Commission depuis quelques années. Elle reflète également la volonté du Président de faire évoluer la Commission européenne d’une administration constituée de fonctionnaires, en un véritable gouvernement composé de politiciens. Enfin, cette nouvelle configuration est susceptible de constituer un contrepoids au Conseil et surtout au Conseil européen dans les futures négociations. Au final, les grandes initiatives devront toujours être approuvées par le Conseil européen et le Parlement, mais une Commission forte et politique pourra d’avantage influer sur leur contenu.

Lors de sa confirmation par le Parlement européen le 15 juillet dernier, le nouveau chef de l’exécutif européen a présenté son programme « pour l’emploi, la croissance, l’équité et le changement démocratique ». Les idées évoquées, qui sont le résultat de négociations avec les différentes familles politiques européennes, mettent l’accent sur dix domaines essentiels, dont nous n’en évoquerons que trois.

En premier lieu, afin de provoquer un nouvel élan pour la croissance et l’emploi, la Commission européenne souhaite mobiliser avant la fin 2014, 300 milliards d’euros supplémentaires d’investissements publics et privés dans l’économie réelle au cours des trois prochaines années. Elle évoque également un accroissement du capital de la Banque européenne d’investissement, sans pour autant en préciser les chiffres. La présentation de ce plan d’investissement est prévue pour le 26 novembre, pendant la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

La deuxième priorité de la Commission Juncker est d’instaurer un marché unique du numérique connecté, dont les gains sont estimés à 250 milliards d’euros sur cinq ans. Elle prévoit, au cours des six premiers mois de son mandat, de prendre des mesures législatives visant à harmoniser les réglementations des télécoms, du droit d’auteur, de la gestion des ondes radio et de la protection des données.

En troisième lieu, le nouvel exécutif européen souhaite réformer et réorganiser la politique énergétique européenne dans le cadre d’une nouvelle Union européenne de l’énergie. Il souhaite notamment accroître l’indépendance énergétique de l’Union européenne par la diversification des sources d’approvisionnement, miser sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et préparer la position de l’UE pour la conférence de Paris sur le climat en 2015, au cours de laquelle il aimerait présenter l’Union en tant que leader en matière de lutte contre le réchauffement climatique[6].

Face à la perte de confiance des citoyens européens dans les institutions, symbolisée par la percée des eurosceptiques lors des élections du mois de mai, et face aux conséquences de la pire crise financière et économique depuis la Seconde guerre mondiale, la Commission Juncker apparaît comme celle « de la dernière chance ». « Cette fois-ci, c’est différent » était le slogan choisi par le Parlement européen pour la campagne électorale. Il ne reste plus qu’à attendre les premiers projets et les premières négociations avec le Conseil européen, pour évaluer, si cette nouvelle Commission, la plus politique de l’histoire de l’UE, basée sur une plus grande légitimité démocratique et dotée d’une nouvelle architecture, réussira à redonner un nouvel élan et à relever les nombreux défis qui se posent à l’Union européenne.


[1] Communiqué de presse du 1er novembre 2014 http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-1237_fr.htm.

[2] Article 17, paragraphe 7 du Traité de Lisbonne: En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent. http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:12012M/TXT&from=FR.

[3] Un nouvel élan pour l’Europe : Mon programme pour l’Emploi, la Croissance, l’Équité et le Changement démocratique. Orientations politiques pour la prochaine Commission européenne http://ec.europa.eu/about/juncker-commission/docs/pg_fr.pdf.

[4] Frans Timmermans, Kristina Georgieva, Jyrki Katainen, Valdis Dombrovskis, Andrus Ansip, Maroš Šefčovič, et Fredrica Morgherini, qui en tant que Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est automatiquement vice-présidente de la Commission.

[5] Communiqué de presse du 10 septembre 2014 http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-984_fr.htm.

[6] Les autres priorités de la Commission européenne sont: Un marché intérieur plus approfondi et plus équitable, doté d’une base industrielle renforcée; une Union économique et monétaire plus approfondie et plus équitable; un accord de libre-échange raisonnable et équilibré avec les États-Unis; un espace de justice et de droits fondamentaux basé sur la confiance mutuelle; vers une nouvelle politique migratoire; une Europe plus forte sur la scène internationale; une Union du changement démocratique.

Le bon petit tacticien de la zone euro peut et doit devenir un grand et fin stratège européen

La crise économique et financière que traversent encore l’Europe et bon nombre de pays dans le monde depuis la fin des années 2000 aura à l’évidence marqué l’entame du « 21e siècle économique » comme la Première Guerre Mondiale avait ouvert le 20e. On peut à ce stade légitimement parier qu’une décennie entière aura été nécessaire pour sortir la tête de l’eau, digérer une crise économique doublée d’une crise de sens…et surtout pour repenser un modèle de développement devenu caduque et inopérant. Dix ans pour, dit-on, changer de paradigme, pour épouser pour de bon, faut-il l’espérer, la culture et les pratiques du développement durable et, dorénavant et à l’avenir, pour mettre en œuvre de « bonnes » politiques publiques. Or parler au futur antérieur ne suffit pas. Bien des observateurs et des analystes sérieux et crédibles s’impatientent de voir les pouvoirs publics, ici ou ailleurs, faire montre d’une véritable capacité d’entrainement et de leadership pour conduire efficacement les affaires publiques et mettre en œuvre les bonnes politiques précitées. C’est une critique récurrente à l’endroit des gouvernements nationaux, de même qu’à l’égard de l’exécutif européen. Ne presse-t-on pas par exemple le nouveau Président de la Commission européenne, tout comme on pressait l’ancien, de porter une ambition et développer une véritable vision européenne ? Ne lui demande-t-on pas de décliner ladite vision en stratégie crédible, pertinente et efficace ?

Au Grand-Duché de Luxembourg aussi, il incombe aux pouvoirs publics, aux acteurs économiques et sociaux, à la société civile et aux citoyens de collectivement renouveler leur propre « logiciel interne » en repensant un modèle économique qui aura dorénavant et assurément du mal à s’appuyer sur un taux de croissance annuelle de 4-5% comme ce fut le cas du milieu des années 1990 jusqu’à l’avènement de la crise. Au sein de l’Union européenne (UE) et de la zone euro, lesquelles ont historiquement constitué pour lui des leviers puissants d’expansion et de développement, le Luxembourg se conforme petit à petit à de nouvelles règles communautaires et internationales qui ont déjà ou auront encore à moyen et long termes des conséquences dont le caractère favorable dépendra de la capacité du pays à en faire en réalité et in fine des opportunités. A cet égard, il est fort à parier que jouer les bons tacticiens en la matière ne sera pas suffisant. Oui, il est un fait que, dans le jeu concurrentiel européen – probablement perfectible, mais souhaitable -, le Luxembourg a montré depuis des dizaines d’années sa capacité « tactique » – un certain flair, il faut bien le dire – pour exploiter des avantages compétitifs décisifs, qu’ils soient en particulier de nature fiscale ou réglementaire, et les convertir en différentiels très favorables de croissance économique par rapport à ses principaux partenaires.

Disons-le d’emblée : un nouveau modèle de développement, soucieux de davantage de mesure dans l’exploitation des ressources rares, de plus d’efficacité et d’équité, promoteur d’une croissance plus qualitative que strictement quantitative, en somme un modèle sensiblement plus durable, ne signifie pas, loin s’en faut, d’en finir avec l’exigence pour les Etats-nations de tirer parti, dans la globalisation en marche, de leurs atouts et d’un certain nombre d’avantages propres, qu’ils soient naturels ou acquis. « Faire mieux avec moins » en est un assurément. Jouer sur davantage de qualité ou d’efficacité institutionnelle en est un autre, tandis que concevoir, exploiter et capitaliser son développement sur des niches de compétences plus que sur des niches de souveraineté – condamnées sans doute à moyen et long termes à l’étiolement – en est un troisième, surtout quand on est un petit pays qui a vocation à se mesurer aux grands au vu de ses performances économiques passées et compte-tenu de son influence politique historique ainsi que de son rôle européen naturel.

Oui, la crise économique, sociale et environnementale et la crise de sens sous-jacente poussent les pays – notamment européens – à une introspection et à s’interroger sur les qualités intrinsèques qui peuvent leur permettre de prendre de l’avance dans le grand jeu de la mondialisation. Les atouts du Grand-Duché de Luxembourg sont réels et connus : sa taille et sa diversité démographique et linguistique, la qualité de sa main d’œuvre et le dynamisme de son marché du travail atypique, mais aussi son modèle de dialogue social, même si ce dernier donne parfois l’impression d’être moribond, ou encore l’ouverture et la résilience de son économie ainsi bien sûr que son positionnement « européen ».

Identifier ses atouts propres ne suffit malheureusement pas, une fois encore, bien au contraire. Car il relève des pouvoirs publics de les rendre visibles, explicites et opérants, de les mettre en valeur de la manière la plus volontariste pour en faire des moteurs de développement puissants et actifs. Il importe de les valoriser et de les renforcer voire, le cas échéant, d’en développer de nouveaux. Ainsi, parmi les qualités publiques et institutionnelles qui peuvent donner l’impression de faire défaut sur tous les continents et dans la plupart des pays, il y a la capacité à entrainer une économie et une société toute entière dans leur adaptation nécessaire (d’aucuns parlent d’ajustement ou de la conduite de réformes structurelles), et ce dans le respect le plus scrupuleux possible des préférences collectives de ladite société. Cette capacité, on peut la nommer plus simplement compétence à développer une vision pour son pays, à fixer un cap et une stratégie au service de cette vision et à mettre en œuvre ladite stratégie au travers de plans d’actions pertinents et efficaces. Or l’observation du réel tend à montrer que cette qualité des leaders (nationaux) est, sinon absente, du moins très discutable. A l’évidence, on ne s’improvise pas fin visionnaire et stratège en matière de politiques publiques et de développement durable. Cela vaut au Luxembourg comme dans d’autres Etats-nations, y compris ceux considérés comme les locomotives européennes. Et c’est justement pour cela que le pays aurait une vraie carte à jouer à se doter des outils nécessaires pour développer sa propre compétence collective et institutionnelle en matière de vision stratégique. Celle-ci s’acquiert, se travaille et s’entretient en effet en s’appuyant sur de véritables méthodologies auxquelles peuvent et doivent être sensibilisés et formés les dirigeants et ceux qui se destinent à le devenir. Elle doit du reste faire l’objet d’une appropriation à la fois par les décideurs publics et par les citoyens qui assurent l’exercice et le contrôle démocratiques.

L’observation de l’histoire économique et politique des dernières décennies amène au constat que c’est davantage le tactique que le stratégique qui prévaut dans la conduite des affaires publiques et dans l’art de gouverner. Combien de décideurs politiques, en Europe et ailleurs, s’enferrent dans la manie du pilotage à vue et le souci permanent – presque consubstantiel – d’être prolongés ou reconduits dans leurs mandats et fonctions publiques exécutives ? Si bien que les citoyens désespèrent de voir une classe politique et des dirigeants, quelle que soit leur échelle de décision, qui donnent du sens à leur action tout simplement parce qu’ils arriveraient à la projeter dans le temps, dans un horizon de moyen et long termes qui permette à la fois de concevoir les réformes avec clairvoyance, pertinence, efficacité – oserait-on dire avec sagesse ? -, de leur donner du sens ainsi que de donner du sens aux efforts requis pour les mener et de mettre en perspective des objectifs publics que l’on a trop souvent tendance à ne pas expliciter ou à simplement perdre de vue, y compris lorsque l’on est soi-même en responsabilité.

 Que faut-il entendre par vision stratégique ? Partons de l’idée simple que la stratégie est le chemin à parcourir ainsi que les moyens à déployer pour atteindre un objectif. Définir ce chemin exige de voir loin, de voir large et de manière globale et systémique. Une façon efficace et avérée d’y parvenir peut consister à mobiliser les méthodologies de la prospective. Celle-ci, en tant que discipline cherchant à éclairer l’action présente à la lumière des futurs possibles, constitue un instrument puissant pour engager l’ensemble des acteurs locaux sur la voie de stratégies ambitieuses, volontaristes et proactives traduites dans un projet de territoire. Elle rassemble des outils qui permettent de s’extraire des tendances au pilotage à vue et de formuler une réponse crédible et méthodique à la question centrale du développement durable d’un territoire.

La volonté d’initier une démarche prospective n’est pas nouvelle au Luxembourg, en témoigne l’appétit pour la réflexion à long terme exprimé par certains acteurs privés et institutionnels de référence depuis les années 1990 (on pense ici au Conseil Economique et Social – CES -, au Fonds National de la Recherche – FNR -, ou encore à la Fondation Ouverte pour la Construction de l’Avenir du Luxembourg – FOCAL -). Cet attrait des acteurs s’est matérialisé dans plusieurs initiatives et débats publics s’inspirant de près ou de loin de la culture prospective, comme le débat « 700 000 Einwohnerstaat » conduit en 2001, la contribution écrite du CES de la même année baptisée « Rôle de l’Etat » avis spécifique du CES en 2001 », ou encore l’étude prospective « FNR Foresight” conduite dès 2006 sous l’impulsion du FNR. Avec l’avènement de la Société Luxembourgeoise de l’Evaluation et de la Prospective – SOLEP – en 2008, la volonté de sensibiliser le pays aux outils de la prospective a véritablement pris corps : à cet égard, l’exercice citoyen de prospective territoriale « Luxembourg 2030 » entamé en 2010 doit aboutir au printemps 2015. D’autres projets ont également et depuis lors vu le jour, avec pour horizon de réflexion le long terme. On pense bien sûr aux conférences thématiques organisées en 2012 et 2013 par la Sacred Heart University, au grand débat citoyen « 2030.lu » organisé par la Chambre de Commerce, qui a nourri la campagne électorale des législatives de 2013, mais aussi à l’initiative fënnef vir zwielef ainsi qu’à l’action de nouveaux acteurs, tels que la Fondation IDEA. Même le Gouvernement donne des signes d’une timide sensibilisation à l’action publique de long terme comme l’illustrent la mise en place récente et à venir de nouveaux instruments de planification financière (fonds pour l’avenir, fonds souverain) ou l’initiative en cours (2014-2015) de prospective sur l’éducation conduite par le Conseil Supérieur pour un Développement Durable, en lien avec le Ministère du Développement durable et des Infrastructures et l’Université du Luxembourg.

De fait, l’attrait et la sensibilité prospectivistes existent bel et bien au Luxembourg et, comme pour d’autres dimensions institutionnelles, il existe également au Grand-Duché une masse critique des compétences nécessaires pour enclencher un cercle vertueux de développement d’un savoir-faire d’excellence en matière d’intelligence prospective. Qui plus est, si l’on prend soin de faire le lien entre, d’un côté, les grands principes sur lesquels repose la discipline prospectiviste (logique de long terme et de construction volontaire du futur, exigence d’actions concrètes dans le court et le moyen terme, acceptation de la prise en compte des acteurs et des facteurs dans leur cadre complexe et systémique…) et, d’un autre côté, les caractéristiques spécifiques du Luxembourg telles que précitées, il est aisé d’imaginer nombre d’opportunités qui peuvent s’offrir au pays si ce dernier fait le choix de se donner les moyens de devenir un centre de compétences stratégiques et d’intelligence prospective d’envergure internationale. Non seulement une telle perspective s’avèrerait gagnante pour le pays qui, mieux que les autres – et probablement bien plus vite –, identifierait en connaissance de cause et de manière volontariste les opportunités de développement qui lui assureraient un temps d’avance sur ses partenaires dans sa marche vers le développement durable. Mais en plus, elle renforcerait assurément la capacité de leadership et d’entrainement des acteurs nationaux au sein des organes communautaires et internationaux et, partant, la compétence stratégique de ces organes eux-mêmes. La zone euro et l’UE gagneraient à compter dans leurs rangs un Luxembourg devenu visionnaire et stratège, capable de peser davantage dans les discussions européennes pour défendre à la fois ses propres positions dans le cadre des négociations naturelles et légitimes au niveau communautaire, mais aussi des positions d’intérêt général européen plus fortes elles-mêmes.

Somme-toute, le Luxembourg peut choisir de devenir un visionnaire et un fin stratège parce que ses atouts l’y autorisent et peuvent l’y aider. Par sa capacité de dialogue et de communication internes, en raison du potentiel de convergence des préférences individuelles, grâce à ses compétences institutionnelles en matière de compréhension et d’analyse des cadres systémiques, le petit tacticien de l’Europe peut prendre une nouvelle dimension en embrassant la culture prospective mieux que ses partenaires européens, parce qu’ils sont plus grands, plus enclins à l’éparpillement des préférences et à l’inertie sur bien des dimensions de l’action publique. Au moment où le Luxembourg s’interroge sur son avenir et fait face à des enjeux considérables de réputation et de repositionnement de son image de marque, voici pour ce petit territoire, laboratoire d’idées, de réformes et d’expérimentation de dimension plus que jamais européenne, une idée de développement ambitieux d’une niche de compétences originale, aux potentiels probablement sous-estimés.

Idée du mois n°5 – Résolutions culturelles

A côté du déficit budgétaire de l’Etat, renseigné dans plus de 1.000 pages de loi budgétaire et qui monopolise largement le débat, le Luxembourg connaît un autre déficit, plus confidentiel : il s’agit du « déficit culturel ». La Fondation IDEA asbl avance 10 résolutions en vue de combler ce déficit et pour un nouveau souffle en matière culturelle au Grand-Duché.

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Un débat animé sur l’image de marque du Luxembourg lors de la première «Matinale IDEA»

Quelque 35 personnes ont répondu à l’invitation de la Fondation IDEA et ont assisté le 29 octobre à la première « Matinale d’IDEA » consacrée au thème du « Nation Branding – nouveau positionnement du Grand-Duché ». Cette Matinale, qui s’est tenue en présence de Mme Tania Berchem, coordinateur général pour la promotion de l’image de marque du Luxembourg auprès du Ministère des Affaires étrangères et européennes, a été le lieu d’un échange ouvert au sujet de la nouvelle stratégie de nation branding du Grand-Duché. Marc Wagener, Directeur des affaires courantes de la Fondation IDEA, a introduit la Matinale avec une présentation de l’Idée du mois n°3 « Nation Branding – nouveau positionnement du Grand-Duché », dont l’idée centrale était l’importance d’axer la stratégie d’affirmation de l’image de marque du Luxembourg autour de son positionnement foncièrement européen. Le slogan « il n’y a pas plus européen que le Luxembourg», phrase extraite de cette publication, exprime cette position.

Mme Tania Berchem a rappelé que les initiatives en matière de promotion du Luxembourg ne manquent pas, mais qu’il y avait nécessité de les rendre plus intégrées et convergentes. Elle a ensuite exposé la raison d’être, l’histoire, les réalisations du « comité interministériel et interinstitutionnel Nation Branding », ainsi que la méthode de travail mise en œuvre en vue de dégager une stratégie affirmée, claire et coordonnée de promotion de la « marque » Luxembourg. Elle a souligné que cette « marque » Luxembourg devra être authentique, partagée par la population, et unique pour être crédible et visible.

Lors de la deuxième partie de la Matinale, le public a été invité à partager ses idées par rapport à ce sujet hautement émotionnel. Citons parmi les idées proposées, la valorisation du multilinguisme et du multiculturalisme luxembourgeois, l’utilisation, à côté du label « Made in Luxembourg », d’un label « Designed in Luxembourg » ou « Invented in Luxembourg », l’intégration du système éducatif dans le processus de construction et d’appropriation de la « marque » Luxembourg, le rôle d’ambassadeur et de porteur d’histoire à assumer en partie par les entreprises du Luxembourg, et la nécessité d’éviter que les messages consensuels retenus pour la promotion du pays ne soient que le plus « petit dénominateur commun ».

En conclusion de cette première Matinale qui a donné lieu à un débat animé et constructif, la pertinence des interventions a montré que le sujet du Nation Branding est un sujet multidimensionnel et émotionnel, un sujet qui polarise, un sujet où tout un chacun a « quelque chose à dire ».

Près de 35 personnes ont assisté à la première Matinale IDEA.
Près de 35 personnes ont assisté à la première Matinale IDEA.

 

M. Marc Wagener, Directeur des affaires courantes de la Fondation IDEA et Mme Tania Berchem, coordinateur général pour la promotion de l’image de marque du Luxembourg, sont à l’écoute des participants de la Matinale IDEA.
M. Marc Wagener, Directeur des affaires courantes de la Fondation IDEA et Mme Tania Berchem, coordinateur général pour la promotion de l’image de marque du Luxembourg, sont à l’écoute des participants de la Matinale IDEA.

Les Matinales: Nation Branding – nouveau positionnement du Grand-Duché

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